Trotec : valorisation de déchets alimentaires pour le bétail
Les déchets alimentaires - chez Trotec, on les appelle des "co-produits" - arrivent par camions entiers. Ils proviennent de boulangeries industrielles, de chocolateries ou de biscuiteries. 200 000 tonnes de ces "co-produits" sont ainsi traitées chaque année à Furnes et aussi dans la filiale française d'Albon, en France. Tous ces restes sont achetés à l'industrie alimentaire.
Mais pourquoi tant de gâchis? Sigrid Pauwelyn, directrice de Trotec : "Les pralines, par exemple, ne sont pas bien remplies. Elle ne peuvent pas être vendues comme ça. Même chose avec ces gaufres au sucre.Elles sont cassées pendant la production donc, impossible de les vendre." Il y a donc les ratés de production mais parfois aussi, c'est le choix du consommateur qui génère du gaspillage. Sigrid Pauwelyn : "Des enfants n'aiment pas trop les croûtes de pain alors, le fabricant les coupe et ce reste, nous l'achetons".
Tout cela est alors broyé et suit un parcours de fabrication qui nous amène au cœur de l'entreprise. Que fait-on avec tous ces produits? Voilà un bac de dosage... c'est bien ça? C'est bien ça mais on n'en n'apprendra pas plus. Secret de fabrication oblige. C'est tout juste si nous avons pu voir le témoin d'une chaudière qui sert à sécher les matières. Nous n'aurons pas plus d'explication. En bout de chaîne de transformation, le produit fini se présente sous forme de farine brunâtre. Nous découvrons une montagne de farine qui servira de composant alimentaire pour le bétail. Mais alors : veau, vaches, cochons mangent donc du pain, des pralines et gaufres? Krist Forrez, directeur opérationnel chez Trotec précise : "Le produit est trop riche. Il est mélangé avec d'autres aliments pour bétail comme par exemple, le blé, le soja ou le maïs en fonction des demandes des éleveurs". Et tout ça, ça coûte cher? Là encore, on n'en saura pas plus, concurrence oblige!
OLIVIER CORROENNE - RTBF On n'est pas de pigeons